« hum Berquaille aïe aïe aïe !!! »

Bonjour à tous !

En sortant de la clinique je suis passé au centre pour mes rendez-vous ; en effet je devais prendre rendez vous avec la nutritionniste deux semaines après puis un mois après avec la nutritionniste, la psychologue et le coach c’est ce qu’on appelle la «  multi ». Puis il fallait passer à la pharmacie récupérer :

-les boissons protéinées : les 3 premières semaines il fallait manger liquide, très liquides de façon à ce que tout puisse se boire à la paille. Et des boissons protéinées au parfum vanille, fraise ou autre.

-les pansements et injections : les pansements à changer tous les 2 jours et les anticoagulant tous les jours afin d’éviter les phlébites. J’avais des bleus partout sur les bras on aurait dit une femme battue ! (Attention loin de moi l’envie de me moquer des femmes battues !!)

-les médicaments : un comprimé le soir pour protéger l’estomac ,un sirop en cas de nausées et du doliprane qui se dissoue dans l'eau pour les douleurs.

Ensuite, il fallait passer au travail déposer l’arrêt maladie de 6 semaines. Et enfin, le retour à la maison. Le pur bonheur de pouvoir être dans son chez soi, d’être tranquille et se reposer sans avoir de piqure ou de contrôle à faire. Ce qui m’a le plus soulager c’est de rentrer en vie à la maison et de savoir que je pourrais dormir avec mes enfants. Ces petits dont je suis très amoureuse et qui n’ont pas eu peur pour moi. Nous avons pris le temps de leur expliqué et ils se sont montré prévenant, soucieux de mon état et j’ai surtout eu droit à plus de câlin que d’habitude. Que demander de plus pour une maman !!!! C’est incroyable que du haut de leur 6 et 5 ans ils aient fait preuve d’autant de calme, de gentillesse et de patience.

Durant le premier mois je suis resté allongé à ne rien faire à part regarder la télé. Je ne devais rien faire même pas passer un coup de balai. L’infirmier passait tous les matins pour les soins, c’était la seule animation de la journée. Je ne buvais que liquide : soupe de légumes frais, thé sans sucre, eau, jus 100% pur jus de pomme, les boissons protéinées, et les vitamines le matin. Ce n’était pas si difficile que ça. Le goût n’était pas génial mais supportable.  Et ça a été comme cela pendant un mois.

Ce qui a été le plus frustrant ça été de ne pas être capable de m’occuper de mes enfants. A ce moment là je ne concevais pas le fait d’en être incapable. Je suis quand même leur mère c’est à moi de m’en occuper. Ah fierté mal placé quand tu nous gagne !!!!!!!!! J’étais en position de faiblesse et je déteste ça. Pourtant fallait bien lâcher du leste, se poser et prendre soin de soi. Je me prenais pour qui ? Super woman !!! Non mais sérieux !!! J’ai pris sur moi et fais en sorte de me reposer au maximum. J’ai été  interdit de sortie pendant un mois. A moi de mettre à profit ce temps. J’avais ensuite au bout d’un mois le droit de faire de la marche tranquille. Ce que je fis mais à mon rythme sans me presser. J’ai ensuite pu enfin remplir mon rôle de Maman grâce à des personnes de mon entourage qui m’ont aidé.

Avant l’opération j’étais passée par des moments de doute. Durant le premier mois, ormis la sensation d’être inutile, un autre sentiment s’emparait de moi : l’incertitude. Je n’étais plus sûr de rien. Un rien me faisait pleurer, j’avais besoin de me sentir rassurer sur tout et sur rien. Et en même je restais parfois insensible à certaine chose. Par exemple, la scène émouvante d’une mère qui retrouve sa fille après l’avoir chercher sans relâche pendant 15 ans ne m’a pas touché du tout. Le meurtre d’un enfant après un attentat à la bombe en orient : j’ai tout simplement zappé et j’ai regardé une autre chaine. Est-ce que j’étais devenu un monstre sans cœur ? Certaine de mes réactions face des situations me font peurs et me bouleverses. Pourquoi est-ce si facile de passer du rire aux larmes et à l’insensibilité. L’incertitude de mes sentiments face aux évènements et aux situations est effrayantes. Heureusement, que tout se passait à la maison, un environnement familier avec des photos des gens que j’aime sur les murs. Un cocon doux et rassurant me permettant de ne pas perdre pieds et suivre mon régime alimentaire sans écart de conduite…Ma psy L. m'avait prévenu que j'allais passer par des moments difficiles émotionnellement mais je ne pensait pas que ça allait m'inquiéter à ce point. J'essai de sonder en moi qui je suis et j'espère que ce que je vais découvrir n'est pas à l'opposé de ce que j'ai toujours voulu être.

La semaine prochaine, je vous parlerais de mon régime alimentaire.

A la semaine prochaine,  d’ici là prenez soin de vous !

Léna